Publié dans Didactique du FLE, LEXICOLOGIE

Instituteur, Enseignant, Maître et Professeur. Quelle est la différence ?

Dans le contexte éducatif, en particulier dans les pays francophones, Les différences entre instituteur, enseignant, maître et professeur sont :


1. Institutrice / Instituteur

  • Définition : Ce terme désigne spécifiquement les enseignants qui interviennent dans les écoles primaires (éducation des enfants de 6 à 11 ans, voire avant pour certains niveaux comme la maternelle).
  • Connotation historique : Le terme était très courant dans le passé, mais tend à être remplacé par enseignant dans le langage administratif. Il est encore fréquemment utilisé dans le langage courant.
  • Rôle : Ils enseignent généralement toutes les matières principales à leurs élèves dans une même classe.

2. Enseignante / Enseignant

  • Définition : C’est un terme générique désignant toute personne qui enseigne, quel que soit le niveau scolaire (maternelle, primaire, secondaire, supérieur).
  • Usage : Ce mot est plus administratif et englobe toutes les catégories d’enseignants, de l’école primaire jusqu’à l’université.
  • Avantage du terme : Sa neutralité permet de regrouper toutes les professions éducatives sans distinction.

3. Maître / Maîtresse

  • Définition : Ce terme est souvent utilisé pour désigner les enseignants d’écoles primaires et maternelles. Les enfants, en particulier, utilisent fréquemment maître ou maîtresse pour s’adresser directement à leur enseignant.
  • Connotation affective : Ce mot a une dimension plus familière et personnelle, souvent associée aux premières années de l’école, où les relations avec les enseignants sont proches et bienveillantes.
  • Usage régional : Ce terme est très courant dans certaines régions ou contextes pédagogiques, mais reste moins formel.

4. Professeur

  • Définition : Le terme désigne généralement les enseignants des collèges, lycées et universités. Ils se spécialisent souvent dans une ou plusieurs matières précises (mathématiques, français, sciences, etc.).
  • Niveau d’enseignement : Contrairement aux instituteurs, les professeurs n’enseignent qu’une discipline à des élèves plus âgés (à partir de 11 ans).
  • Autre usage : On parle également de professeur d’université pour désigner les enseignants-chercheurs qui interviennent dans l’enseignement supérieur.
  • Connotation professionnelle : Le titre de professeur est aussi associé à un statut académique ou prestigieux.

Résumé des différences :

TitreNiveau d’enseignementCaractéristique principaleContexte d’utilisation
InstituteurPrimaireEnseigne toutes les matières, terme historiqueLangage courant et passé
EnseignantTous niveauxTerme générique et administratifLangage formel
MaîtrePrimaire/maternelleUtilisé par les enfants, connotation affectiveLangage familier
ProfesseurCollège, lycée, universitéEnseigne une matière spécifique, statut reconnuCollèges, lycées, universités

Publié dans Didactique du FLE, grammaire1, grammire2, INITIATION A LA LINGUISTIQUE, LEXICOLOGIE, Pragmatique, Sociolinguistique 1, Sociolinguistique 2, Syntaxe2

Les Néologismes : Une Évolution Linguistique en Marche

Les Néologismes : Une Évolution Linguistique en Marche

La langue française, comme toutes les langues vivantes, évolue sans cesse. Parmi les nombreuses manifestations de cette évolution, les néologismes occupent une place particulière. Ces nouveaux mots, expressions ou significations enrichissent notre vocabulaire et reflètent les mutations de notre société. Mais que sont exactement les néologismes, et pourquoi jouent-ils un rôle si crucial dans notre manière de communiquer ?

Qu’est-ce qu’un néologisme ?

Un néologisme est un mot ou une expression nouvellement créé(e) ou adopté(e) dans une langue. Il peut s’agir d’un terme totalement inventé, d’une nouvelle combinaison de mots existants ou d’un emprunt à une autre langue. Par exemple, le mot « télétravail », largement popularisé depuis la pandémie de COVID-19, illustre parfaitement l’émergence de termes adaptés à de nouvelles réalités.

Pourquoi créons-nous des néologismes ?

La création de néologismes répond à divers besoins :

  1. Exprimer des concepts nouveaux : L’apparition de nouvelles technologies ou pratiques sociales nécessite des mots pour les nommer. Par exemple, « selfie » ou « hashtag » sont des réponses à l’essor des réseaux sociaux.
  2. Simplifier la communication : Certains néologismes permettent de résumer en un mot des idées complexes, comme « climatosceptique » pour désigner les personnes doutant du réchauffement climatique.
  3. Donner une teinte culturelle ou humoristique : Les mots comme « binge-watcher » ou « phygital » témoignent d’une créativité linguistique influencée par des courants culturels ou sociétaux.
  4. Faire face à des événements inédits : Les situations exceptionnelles, comme les pandémies ou les crises climatiques, inspirent la création de mots pour décrire des phénomènes précédemment inconnus (« coronapiste », « vaccinodrome »).

Les sources des néologismes

Les néologismes proviennent de diverses sources :

  • L’emprunt : De nombreux mots sont adoptés d’autres langues, notamment de l’anglais (« cloud », « streaming »).
  • La composition : Des mots existants sont combinés pour créer de nouvelles expressions (« infox » pour « information + intoxication »).
  • La dérivée : De nouveaux mots sont formés à partir de racines ou de suffixes (« covido-sceptique »).
  • L’invention : Certains néologismes surgissent de la créativité pure, souvent avec une dimension humoristique ou publicitaire (« gloupsomètre »).
  • La transformation sémantique : Des mots existants acquièrent une nouvelle signification, comme « hacker », qui ne se limite plus au piratage informatique mais englobe aussi des approches innovantes (« life hacking »).

Les critiques et résistances

Malgré leur utilité, les néologismes ne font pas toujours l’unanimité. Certains considèrent qu’ils alourdissent ou déforment la langue, notamment lorsqu’ils proviennent d’emprunts excessifs à l’anglais (« uberisation »). D’autres soulignent que leur adoption massive peut rendre certaines expressions traditionnelles obsolètes. Le débat sur les néologismes pose ainsi la question de l’identité culturelle et linguistique : jusqu’où accepter les changements sans renoncer à l’authenticité de la langue ?

Les néologismes dans la culture populaire

Les médias, les réseaux sociaux et la culture populaire jouent un rôle essentiel dans la création et la diffusion des néologismes. Par exemple, les expressions issues de films, de séries ou de chansons, comme « darka » (à l’origine évoqué par des humoristes), se répandent rapidement dans le langage courant.

Les institutions face aux néologismes

Pour qu’un néologisme s’intègre durablement dans la langue, il doit répondre à un besoin réel et être adopté par un large public. Les institutions linguistiques, comme l’Académie française, jouent un rôle de régulateur. Elles valident certains néologismes tout en proposant des équivalents français pour limiter l’influence des emprunts (« courriel » pour « email », « baladeur » pour « walkman »).

Les néologismes et les nouvelles technologies

Les avancées technologiques sont l’une des principales sources de néologismes. L’univers numérique, en particulier, regorge de termes créés pour décrire des réalités jusqu’alors inexistantes. Des mots comme « algorithme », « big data », « metaverse » ou encore « chatbot » montrent comment la langue s’adapte à l’évolution rapide des technologies.

Conclusion

Les néologismes sont le reflet vivant de l’adaptabilité et de la richesse de notre langue. Ils témoignent des évolutions sociales, culturelles et technologiques qui marquent notre époque. Accepter et utiliser les néologismes, c’est contribuer à faire vivre la langue française tout en restant connecté à son temps. Alors, prêts à enrichir votre vocabulaire avec ces mots d’un nouveau genre ? Peut-être qu’un jour, vous créerez vous-même un mot qui laissera une empreinte dans l’histoire linguistique !

Publié dans Didactique du FLE, livres, S6, Sémantique

Les langues dans l’enseignement supérieur: Quels contenus pour les filières non linguistiques ?

Selon des appellations différentes, cours en immersion, CLIL (Content and Language Integrated Learning) et en France EMII.E (Enseignement d’une Matière par l’Intégration d’une Langue Etrangère), l’acquisition d’une L2 par le biais d’un travail essentiellement disciplinaire autre que la langue, a fait l’objet d’études et de pratiques avec des résultats divers. Cette perspective d’enseignement des langues est soutenue et vivement encouragée par les instances européennes. De plus, le processus de Bologne pour l’enseignement supérieur visant à promouvoir la mobilité étudiante et enseignante par le développement de diplômes délivrés conjointement ou par la reconnaissance d’équivalences entre universités européennes favorise également ce type d’approches. Or cette perspective d’éducation européenne pose tout un ensemble de questions non résolues pour la recherche en didactique notamment dans le secteur LANSAD : Quelle part donner au spécialiste de L2 ? Quel niveau de compétence en langues doit avoir l’enseignant de contenu disciplinaire puisque tout enseignement passe au moins par une langue ? Est-il impératif que ce dernier soit un locuteur natif ? Comment évaluer les résultats de ces enseignements, tant au niveau des contenus que des langues ? Quels sont les gains didactiques qu’apportent ces approches intégrées ? en termes d’acquisition langagière et de contenus ? Comment les mesurer ? Quelles sont les limites tant institutionnelles que contextuelles de ces approches et peuvent-elles se substituer aux approches monolingues ? La mise en perspective des différentes contributions d’enseignants-chercheurs sur l’analyse de la relation entre langues et contenus, des dispositifs intégratifs et des pratiques tente de répondre à ces interrogations.

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Publié dans Didactique du FLE

La production de l’écrit: Pour quelles pratiques enseignantes?

La discipline de la production écrite pose beaucoup de
difficultés aussi bien pour les enseignants que pour les
apprenants !!!!! voici une présentation en ppt traitant les pratiques enseignantes qui concernent la production de l’écrit.

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Publié dans Didactique du FLE, livres

Guide pour la recherche en didactique des langues et des cultures

Approches contextualisées

Ce livre s’adresse avant tout aux étudiants apprentis-chercheurs. Il leur présente l’ensemble des repères fondamentaux pour élaborer, réaliser, diffuser des connaissances par un processus de recherche scientifique en didactique des langues et des cultures : repères épistémologiques et théoriques (qu’est-ce un projet de connaissance scientifique à propos de l’enseignement-apprentissage des langues et des cultures ? Comment élaborer un projet de recherche ?), repères méthodologiques (qu’est-ce qu’une méthode de recherche scientifique ? Comment élaborer une méthode pertinente ? Comment susciter, traiter, analyser, interpréter l’information ?), repères disciplinaires (quels sont les principaux axes de recherches en didactique des langues et des cultures aujourd’hui ? quels grands types de recherches sont menés ?), repères expérienciels (comment d’autres ont-ils mené des recherches dans ce domaine et à ses frontières interdisciplinaires ?). Dès lors, cet ouvrage apportera probablement aussi aux chercheurs confirmés, spécialisés dans d’autres domaines, une information sur ce champ de la recherche et sur l’état des connaissances en didactique des langues et des cultures.

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Publié dans Didactique du FLE, grammaire1, grammire2, livres, S1, S2

Abrégé des règles de grammaire et d’orthographe (ARGO)

  • Auteur(s)Jacqueline Bossé Andrieu

Résumé

Un petit ouvrage facile à consulter qui répond rapidement aux principales questions que tout utilisateur du français se pose au moment de la rédaction : majuscules, participes passés, trait d’union, pluriel des noms composés, accord des adjectifs marquant la couleur, concordance des temps. L’auteure, qui n’en est pas à ses premières armes dans ce domaine, a mis l’accent sur la simplicité et sur la logique sous-jacente des règles de grammaire.

Table des matières

Table des matières

  • Abrégé des règles de grammaire et d’orthographe (ARGO)1
  • ABRÉGÉ DES RÈGLES DE GRMMAIRE ET D’ORTHOGRAPHE5
  • Table des matières11
  • Avant-propos13
  • Liste des abréviations utilisées14
  • Partie 1_Code orthographique15
  • La ponctuation17
  • Majuscules et noms propres23
  • L’élision29
  • Le trait d’union31
  • Partie 2_Grammaire33
  • Rappel de quelques notions grammaticales35
  • Le nom39
  • L’adjectif45
  • Les pronoms51
  • Le verbe, accord du verbe et du sujet56
  • Temps du passé-différences d’emploi67
  • Auxiliaire être ou avoir71
  • Accord du participe passé73
  • Le subjonctif80Concordance des temps87
  • Passage du style direct au style indirecte93
  • Les adverbes94Mots pouvants être adjectif, pronom ou adverbe98
  • Quelque / Quel que – orthographe et accord103
  • Les prépositions106Annexe_À propos de la  »réforme de l’orthographe »107
  • Index109