Extrait de l »analyse et du résumé
Le narrateur y relate la grande passion qu’a éprouvée Charles Swann pour sa maîtresse : Odette de Crécy (Femme de mœurs légères) qu’il comble de cadeaux et d’argent car, très dépensière. Dans cette partie, on voit un Swann amoureux mais torturé par la jalousie et la méfiance vis-à-vis d’Odette. Les deux amants vivent chacun chez soi, et dès que Swann n’est plus avec son amie, il est rongé par l’inquiétude, se demande ce que fait Odette, si elle n’est pas en train de le tromper.
Il doute de plus en plus de sa fidélité et va même jusqu’à l’espionner en allant une nuit rôder derrière ses volets clos, pour tenter de savoir si elle a de la visite. Sa jalousie est exacerbée par le fait qu’Odette continue de fréquenter le salon des Verdurin (couple de riches bourgeois qui reçoivent tous les jours un cercle d’amis pour dîner, bavarder ou écouter de la musique.) alors qu’il n’y est plus invité. Mais la jeune femme sait souffler le chaud et le froid, elle redevient parfois aimante et attentionnée et aussitôt Swann oublie ses griefs, mais le répit est de courte durée, le faisant bien vite retomber dans le doute et la suspicion. Il la comble d’argent et de cadeaux, il l’aime, il ne l’aime plus, il la voit belle et attirante pour, un instant plus tard, la trouver laide et insignifiante. Les relations entre les deux amants ne cessent
de se dégrader, Odette se montrant souvent dure avec son amant qui en arrive à sangloter de désespoir et à souhaiter mourir.
Dans un premier temps, Swann rejoint Odette dans ce milieu, mais au bout d’un moment, il a le malheur de ne plus plaire à madame Verdurin et se fait écarter des soirées organisées chez elle. Il a alors de moins en moins l’occasion de voir Odette et en souffre affreusement, puis peu à peu il se remet de sa peine et s’étonne : « Dire que j’ai gâché des années de ma vie, que j’ai voulu mourir, … pour une femme…qui n’était pas mon genre ! » Cette parenthèse n’est pas anecdotique. Elle prépare la partie de la Recherche dans laquelle le héros connaîtra des souffrances similaires à celles de Swann….voire l’analyse complète
